Naomi, cette jeune maman de 22 ans, est morte le 29 décembre 2017 à Strasbourg. Elle avait appelé le Samu (le SMUR de l’Outre Quiévrain) pour demander de l’aide, mais son appel n’a pas été pris au sérieux. Elle s’est même fait moquer d’elle par l’opératrice. La jeune femme, transportée plusieurs heures plus tard, est décédée à l’hôpital. La Justice française va établir les responsabilités. En attendant, le responsable du SAMU de Strasbourg a démissionné (Juin 2018).
Parmi les réactions faisant suite à la publicité donnée à cette affaire dans la presse, un journal régional alsacien publiait récemment un courrier des lecteurs de G. S. de Leutenheim (Alsace) à propos cette « l’affaire Naomi ». Là encore le SAMU 67 (Département du Bas-Rhin / France) est impliqué.
Extrait du courrier :
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« J’ai vécu un cauchemar identique »
« Le drame qui a touché Naomi et sa famille me touche au plus profond de moi. J’ai vécu un cauchemar identique le 31 décembre 2015.
Le 28 décembre, mon mari soulève un sac lourd et se plaint d’un horrible mal au ventre. Notre médecin généraliste définit une fissure de muscle du ventre, prescrit des antidouleurs et dit que ça s’arrangera au bout de quelques jours.
La nuit du 30 au 31 décembre, l’état de mon mari empire. J’appelle à plusieurs reprises les pompiers et le Samu. – « Madame, on ne meurt pas d’une fissure du muscle du ventre ». – « Sinon Madame, emmenez votre mari chez le médecin de garde ».
L’état de mon mari se dégrade : impossible de l’amener chez le médecin de garde, d’ailleurs sa ligne ne décroche pas. J’insiste auprès des services, « Madame, on vous envoie une ambulance mais votre mari va se retrouver dans le couloir des urgences qui sont surchargées ».
Enfin, au bout de deux heures, les pompiers arrivent — mon mari est dans le coma —, puis le Samu.
Mon mari est décédé. Je hurle : « Pourquoi vous n’êtes pas venus plus tôt ? ». Aucune réponse.
Je me souviendrai toute ma vie des paroles du médecin du Samu: « Mes condoléances Madame, demain matin passez à la mairie et à la banque. »
Tout le monde, pompiers et personnel, est parti sans un mot.
Conclusion : on a donné aucune chance à mon mari de s’en sortir et j’ai été abaissée comme la dernière des dernières.
Mon immense gratitude s’adresse à mes voisins qui m’ont entourée en cette nuit et à l’équipe des pompes funèbres, très humaine. »
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Sans commentaire !